Entretien avec Stéphanie Roy et rédaction de Clémentine Viel.

ASFQ ne pourrait fonctionner sans les bénévoles, coopérants volontaires et stagiaires qui, toute l’année, nous aident dans la réalisation de notre mission. Nous souhaitons mettre de l’avant ce mois-ci, Nathan, 25 ans, venu à Montréal pour valider sa première année de maîtrise en architecture à l’Université de Montréal. Comme stagiaire, il a contribué, pendant 3 mois, au programme de Solidarité Urbaine, en réalisant une étude de contexte visant à mieux comprendre la situation de l’itinérance à Montréal.

Cette analyse nous a permis de mieux comprendre la situation à Montréal, de répertorier les manières de faire à travers le monde et de cerner les paramètres d’une intervention en architecture. Ceci vise  à long terme à réduire l’itinérance chronique et à court terme à fournir des lieux physiques qui encouragent une trajectoire vers l’autonomie.

Contact avec ASFQ

« J’ai eu l’occasion de rencontrer une première fois Bruno, Directeur d’ASFQ lors d’un atelier à l’UdeM animé par par Owen Rose. J’ai par la suite demandé à ce dernier de me mettre en contact avec Bruno car c’est vraiment l’action humanitaire qui m’intéresse. Etant à Montréal, c’était donc l’opportunité d’en profiter pour y faire un stage.» Après quelques échanges de mails, Nathan atterrit dans les bureaux d’ASFQ.

 

Une filiation artistique

« C’est sans doute la génétique paternelle qui m’a conduit vers des études d’arts »  indique-t-il, puisque son père a également suivi un cursus artistique. « J’ai commencé en 2015 mon parcours par une année en faculté d’urbanisme et histoire de l’art à Grenoble, puis c’est rapidement une orientation plus spécifique vers l’architecture qui l’a emporté. » L’école de Grenoble proposait des cursus qui lui semblaient vraiment intéressants. Cependant, « En France, le chemin vers la carrière d’architecte est long et semé d’embûches. L’accès aux écoles se fait par concours. J’ai été chanceux d’être reçu au seul concours, où j’avais postulé: Grenoble.» Après l’obtention de l’équivalent du cégep, Nathan étudiera une année d’histoire de l’art en aménagement du territoire. « Tout ce qui est lié à la géopolitique permet de faire un focus sur la vie des gens et notamment sur tous les déplacements des populations ». Cet intérêt ainsi que sa fibre sociale expliquent pourquoi Nathan a été choisi pour réaliser cette étude de contexte auprès d’ASFQ.

Une implication sociale et environnementale.

« L’architecture de demain doit travailler à ce que les espaces urbains deviennent accessibles, équitables, et laisser le moins d’empreintes possible dans l’environnement. » C’est un réel enjeu pour Nathan qui souhaite faire un focus sur l’architecture intelligente. « J’ai comme référence Glen Murcutt, un architecte australien, qui construit dans des milieux hostiles des maisons écologiques aux coûts abordables, en harmonie avec le climat et les paysages. »

3 mois dans l’équipe 

« J’ai vraiment apprécié l’ambiance! J’ai remarqué beaucoup de différences culturelles, et ressenti une certaine bienveillance dans le milieu associatif. L’enthousiasme et la culture chaleureuse qui règnent à Montréal m’ont marqué.»  « J’ai aussi pu découvrir de façon concrète des enjeux liés aux communautés et cultures autochtones, un sujet très présent à ASFQ pendant la période de mon stage». «Globalement, j’ai trouvé la réalité du métier d’architecte différente de ce que j’avais pu observer en France et ça m’a réellement motivé pour la suite.»

L’équipe d’ASFQ a été sincèrement ravie d’accueillir un stagiaire aussi impliqué, efficace, et empathique. Le document produit nous a déjà été très utile dans l’intervention auprès de Résilience Montréal, et nous sera une base appréciée pour développer encore plus en avant le programme de Solidarité Urbaine. Un grand merci à toi Nathan, nous te souhaitons une belle réussite pour la suite de ta carrière d’architecte humanitaire !