Une initiative écologique novatrice voit le jour avec le lancement de “RÉCO”, une entreprise sans but lucratif dédiée à la récupération et la revente des matériaux de construction.

 

C’est le lundi 13 novembre que RÉCO a lancé sa marque de commerce et inauguré son premier centre de matériaux de 10 000 pieds carrés. Cette vaste quincaillerie du réemploi offre d’ores et déjà un vaste éventail de produits de qualité à prix abordables pour répondre aux besoins des passionnés du design, de la rénovation, du patrimoine, de la décoration, du bricolage et, bien sûr, de l’environnement.

La cérémonie d’ouverture s’est tenue en conférence de presse privée dans ce nouvel espace situé au 9399 boulevard Saint-Laurent, à quelques pas du métro Sauvé. Une centaine d’invités privilégiés ont assisté à ce moment important : des partenaires de l’industrie, des acteurs impliqués dans le développement durable et des élus locaux, dont Mme Émilie Thuillier, mairesse d’Ahuntsic-Cartierville, et l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada. L’inauguration marquait le démarrage officiel des activités de RÉCO, de sa campagne de promotion et d’une ère nouvelle pour le réemploi dans le secteur du bâtiment. 

 

Donner au lieu de jeter : une solution écologique, économique et solidaire

 

Soutenu par le gouvernement du Québec, par la Ville de Montréal et par d’autres partenaires financiers, RÉCO le projet d’Architecture Sans Frontières Québec (ASFQ), un organisme de bienfaisance lié à tous les architectes de la province. Contrairement à un centre de rénovation conventionnel, RÉCO s’approvisionne exclusivement en dons d’entreprises et de particuliers. Certains donateurs peuvent bénéficier d’un reçu de charité, un incitatif fiscal pouvant aider à amortir les coûts de récupération ou même d’une déconstruction complète. C’est ainsi que RÉCO parvient à offrir une seconde vie à une variété de produits encore utiles, détournés des déchets et revendus pour soutenir la mission d’ASFQ. Voilà une alternative parfaite pour encourager architectes, entrepreneurs et consommateurs à valoriser des matériaux d’une manière écologique, sociale et rentable.

Fondée sur des valeurs de durabilité, d’innovation, de solidarité et d’excellence, RÉCO se positionne comme un acteur de changement dans la chaîne de valeur de la construction, afin de contribuer significativement à la réduction des déchets de construction, la sauvegarde du patrimoine bâti et la protection de l’environnement. Rappelons que le secteur construction est responsable mondialement de près de 30 % des ressources extraites, des gaz à effet de serre et des déchets produits. Au Québec, ce sont chaque année des centaines de milliers de tonnes de matériaux qui sont détruits et jetés, avec un taux de réemploi presque nul. 

 

Unemarque inédite qui souligne un renouveau

À l’image des matériaux qu’on y trouve, “RÉCO” n’est pas une nouveauté, mais plutôt un renouveau. Il s’agit de la nouvelle appellation d’Éco-Réno, une entreprise pionnière dans la sauvegarde du patrimoine bâti, fondée en 2003 à une époque où on ne parlait même pas d’économie circulaire. Ce changement de nom vient marquer les 20 ans de l’entreprise et son déménagement dans un local quatre fois plus grand que celui qu’Éco-Réno possédait auparavant sur la rue Papineau. 

“RÉCO” vient également consacrer une métamorphose profonde de l’entreprise dans le contexte d’une acquisition qu’ASFQ avait débutée en 2021, alors que la pandémie menaçait le commerce de fermeture. ASFQ s’apprêtait justement à démarrer un projet analogue et s’en était alors porté acquéreur. Complétée dernièrement, cette absorption au sein d’ASFQ transforme désormais profondément son modèle d’affaires avec un statut de bienfaisance, un approvisionnement en dons, une relation privilégiée avec le milieu de l’architecture, une vaste stratégie marketing et l’apport de bénévoles souhaitant contribuer à sa mission. Un tel modèle innovant avait d’ailleurs remporté la première place du concours québécois des Prix Initiatives Circulaires en 2021.


En cherchant une nouvelle marque avec l’aide de l’agence Sid Lee, “RÉCO” s’est vite imposé comme un nom unique, efficace et moderne pour mieux soutenir le développement du projet. RÉCO combine le RÉ de la “réitération” et le CO du “faire ensemble”. Il évoque tout à la fois les valeurs de l’organisme et les principes de la circularité :
récupérer, récolter, reconcevoir et reconstruire, économie et écologie, collaboration, communauté et conservation du patrimoine. RÉCO est bien sûr un double clin d’œil à la “réno” et à la “déco”. C’est aussi une élégante contraction de l’ancien nom “Éco-Réno”. Le logo choisi évoque en outre l’économie circulaire avec mouvement et originalité.

 

En résumé, comment fonctionne RÉCO ? | recocentre.ca

  • Matériaux vendus RÉCO est un commerce de détail ouvert au public et dont l’éventail des produits est comparable à une quincaillerie conventionnelle : bois, portes, fenêtres, lavabos, quincaillerie, moulures, planchers de bois franc, armoires, luminaires et plus encore.
  • Dons acceptés RÉCO accepte des dons de marchandise neuve ou usagée provenant de propriétaires, d’entrepreneurs, de détaillants et de fabricants. Certains critères s’appliquent à leur sélection et un reçu de charité pour fins d’impôt peut être offert pour des dons d’une valeur marchande de 500 $ et plus.
  • Inventaire numériqueRÉCO dispose d’un inventaire numérique de ses stocks, qui sera rendu disponible prochainement sur son nouveau site web sous forme de catalogue numérique comparable à ceux des grandes bannières de la rénovation.
  • Services complémentaires RÉCO développe des services connexes de collecte, de livraison, de location de matériaux et d’expertise en déconstruction, qui seront annoncés progressivement dans le futur.

 

 

Citations des invités

« L’industrie de la construction canadienne a un potentiel énorme pour prendre le virage de l’économie circulaire. Les matériaux usagés représentent notamment une importante occasion économique. Beaucoup de travail reste cependant à faire pour provoquer cette transition. C’est pourquoi le développement d’entreprises comme RÉCO est nécessaire et je ne doute pas qu’elle parviendra à jouer un rôle de modèle pour en entraîner d’autres dans son sillage. »

Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada 

« À la Ville de Montréal, on croit depuis le premier jour à ce projet. Et on est très heureux de constater, aujourd’hui, l’effet de levier que le soutien et l’accompagnement de la Ville a réussi à générer. Ce projet porteur permettra de structurer la filière montréalaise du réemploi pour le secteur de la construction, en facilitant la réutilisation et la valorisation des résidus de construction, de rénovation et de démolition (CRD), pour, ultimement, éviter que ces matières ne se retrouvent à l’enfouissement. Le développement d’une économie circulaire pour le secteur de la construction fait partie de la solution et, plus largement, de la transition écologique de Montréal. La Ville doit compter sur un virage vers une économie plus verte et inclusive, notamment en soutenant l’économie circulaire et l’économie sociale. L’initiative d’ASFQ met justement de l’avant l’importance du rôle des entreprises d’économie sociale dans la circularité de notre économie. » 

Valérie Plante, mairesse de la Ville de Montréal

« C’est avec grand plaisir que nous accueillons au cœur du District Central ce fleuron montréalais de la récupération des matériaux de construction. À l’heure des changements climatiques, la mission de cette entreprise est essentielle pour réduire de manière significative le volume de déchets voués à l’enfouissement et pour diminuer, par le fait même, l’empreinte écologique. Je suis heureuse qu’un joueur aussi important dans le domaine de la construction au Québec ait choisi de s’installer à Ahuntsic-Cartierville. C’est une fierté de voir se développer dans notre arrondissement une des rares entreprises d’économie circulaire, écologique, sociale et solidaire qui œuvrent à l’échelle de Montréal. »

Émilie Thuillier, mairesse de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville

« Pour RECYC-QUÉBEC, l’appui de projets novateurs comme celui d’ASFQ s’aligne parfaitement avec nos objectifs d’encourager la réduction à la source, de favoriser le réemploi, d’éviter d’envoyer nos matières à l’enfouissement et surtout, de miser sur l’économie circulaire comme stratégie d’avenir. C’est exactement ce genre de projet novateur dont le Québec a besoin pour répondre aux enjeux du secteur de la construction, de la rénovation et de la démolition et nous avons la chance de pouvoir compter sur des entreprises qui sont dynamiques et qui sont en mode solution. »

Emmanuelle Gehin, présidente-directrice générale de RECYC-QUÉBEC

« Le travail d’ASFQ en matière d’économie circulaire montre l’exemple à toute l’industrie de la construction en matière de récupération et de réemploi des matériaux. Les initiatives telles que celle de RÉCO contribuent à faire évoluer les mentalités en offrant des façons concrètes de réduire l’empreinte climatique du cadre bâti. Ainsi, en récupérant et en prolongeant la durée de vie des matériaux, on exploite l’intelligence plutôt que la planète » 

Pierre Corriveau, architecte et président de l’Ordre des architectes du Québec (OAQ) 

« Nous sommes fiers de lancer RÉCO, une entreprise qui démontre notre engagement envers l’économie circulaire. ASFQ croit fermement en la nécessité de repenser la manière dont nous concevons, construisons, rénovons et traitons les matériaux en fin de vie. RÉCO offre une réponse concrète à la crise des déchets tout en soutenant la mission d’un organisme humanitaire. Si comme société nous sommes sérieux au sujet de la transition écologique, il faudra un jour des centres RÉCO dans toutes les villes de la province. » 

Bruno Demers, directeur général d’Architecture Sans Frontières Québec et de RÉCO

« Le réemploi est un geste efficace pour minimiser la consommation de ressources et d’énergie tout en permettant des économies. Dans l’industrie de la construction, où il y a une quantité énorme de gaspillage, RÉCO facilite l’accès au réemploi avec un choix étendu de matériaux. En réduisant l’usage de bois et de métaux neufs, on allège ainsi la pression sur nos forêts et nos ressources minières et on réduit la quantité de déchets à gérer. Équiterre est fière d’avoir été le premier partenaire du projet, en appuyant les recherches qui ont permis à ASFQ d’imaginer cette entreprise innovante » 

Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre

«  Le monde de la construction est réputé conservateur et gaspilleur. L’arrivée de RÉCO dans le marché va conduire les quincailliers traditionnels à enrichir leur offre de services pour s’inscrire, eux aussi, dans cette inévitable mouvance vers une économie plus circulaire et contribuer à la réduction des déchets de chantiers devenus honteux. C’est dans cette perspective que l’AQMAT offre un membership gracieux à RÉCO et s’engage à promouvoir ses actions dans tout son réseau. »

Richard Darveau, président de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT)

 

Pour tout renseignement, demande d’entrevue et demande de visite du centre RÉCO :

 

Florent Goldblum
Directeur marketing et communications

RÉCO + Architecture Sans Frontières Québec
Cellulaire : 514-638-1927
fgoldblum@asf-quebec.org

Site web : recocentre.ca

Crédits photos – Philippe Latour

Photo principale – De gauche à droite : Mme Julie Roy, conseillère de la Ville et présidente de la Commission sur l’eau, l’environnement, le développement durable et les grands parcs, Ville de Montréal ; Mme Marilène Bergeron, directrice adjointe des programmes, Équiterre ; M Francis Vermette, directeur principal des opérations, RECYC-QUÉBEC, M Bruno Demers, directeur général de RÉCO et d’ASFQ ; M Richard Darveau, président de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT) ; M Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada ; Mme Émilie Thuillier, mairesse d’Ahuntsic-Cartierville.