Axé sur l’importance de revitaliser la métropole pour répondre aux enjeux de cohabitation sociale, de résilience climatique et d’inclusion, le lancement du projet « Acupuncture urbaine », pensé par des expert.e.s en architecture, en design et en urbanisme avec, par et pour le milieu communautaire, a rassemblé le 9 septembre dernier une centaine de partenaires, d’acteur·rice·s clés du milieu communautaire et des parties prenantes de la scène municipale, à l’Esplanade Tranquille au cœur du Quartier des Spectacles de Montréal.
Cet événement résulte d’une initiative de l’équipe de recherche du programme de Solidarité Urbaine d’Architecture Sans Frontières Québec qui développe un laboratoire d’aménagement autour des espaces publics en contexte urbain, inspiré de la théorie d’acupuncture urbaine.
Misant sur le développement de petites interventions ciblées dans deux secteurs clefs de la métropole, cette approche d’urbanisme se concentre sur des points stratégiques de la ville, afin d’inciter des transformations positives et pérennes à plus grande échelle. Elle se distingue par des processus itératifs et participatifs, menés avec, par et pour les communautés concernées.
« Comme d’autres villes, la métropole est aux prises avec des problèmes d’itinérance et des défis constants en matière d’aménagement de l’espace urbain. S’ajoutent le sentiment d’insécurité et les enjeux des crises climatiques. Les propositions apportées par notre équipe d’architectes et de designers résultent de recherches approfondies menées depuis plus de trois ans. Celles-ci donnent lieu à l’implantation de stratégies et au développement d’interventions, selon les besoins réels exprimés par les communautés. Tel est essentiellement l’approche active d’acupuncture urbaine que nous déployons dans ce projet. », a déclaré Bruno Demers, directeur général d’Architecture Sans Frontières Québec.
« Acupuncture urbaine » est ainsi l’occasion d’intégrer les besoins et aspirations des groupes identifiés comme étant précarisés dans la conception même des transformations urbaines entreprises dans le cadre de ce projet-pilote. C’est dans cette optique que se développera une méthode de design intensive. Celle-ci consiste à réaliser une diversité d’occupations urbaines, de différentes natures et à différentes échelles. Chaque intervention devient un levier, à la fois pour réparer, relier et transformer l’espace urbain dans une logique inclusive, collaborative et durable.
Comme l’a souligné Maira Gonzalez, chargée de projets en Solidarité urbaine, « notre objectif est de co-créer avec les communautés concernées des stratégies d’intervention sensibles et inclusives, en réponse aux enjeux persistants du territoire et aussi de soutenir les communautés en situation d’itinérance, en reconnaissant qu’il y a souvent un décalage entre habiter un lieu et y intervenir comme acteur externe. »
Face à la complexité des enjeux urbains et à la particularité de chaque secteur, une diversité d’actions adaptées demeurera essentielle, avec le concours d’une cinquantaine de partenaires locaux et des intervenant.e.s du milieu, 30 occupations feront l’objet d’interventions d’ici l’échéance du projet en 2028.
Remerciements
Ce projet est rendu possible grâce à l’engagement du Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Gouvernement du Québec au travers du Fonds Signature Métropole (FSM) du Secrétariat à la région métropolitaine.